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HI mobilisé pour la 4e Conférence d’Examen de la Convention sur l’Interdiction des Mines Antipersonnel

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Plaidoyer | Réduction de la violence armée | International | PUBLIÉ LE 26 novembre 2019
Salle de conférence

Ouverture de la Quatrième conférence d’examen sur la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction | © HI

22 ans après l’entrée en vigueur du Traité, la Quatrième conférence d’examen sur la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction a commencé ce Lundi à Oslo et durera jusqu’au 29 novembre.

Près de 700 représentants d’Etats, d’Organisations de la Société Civile, d’ONGI et de survivants de mines sont présents pour cette Conférence,  avec le but d’atteindre « un Monde sans Mine en 2025 ». Cette quatrième conférence d’examen devrait également mener à l’adoption d’un Projet de Plan d’Action 2020-2024.

 

Les Mines continuent d’être extrêmement nuisibles pour les civils

Le Landmine Monitor 2019, publié le 21 Novembre a révélé pour la quatrième année consécutive des chiffres considérablement élevés de victimes dues aux mines, et plus particulièrement aux Restes Explosifs de Guerre (REG) et aux mines improvisées (6,897 en 2018, 7,253 en 2017, 9,439 en 2016 et 6,971 en 2015). En 2014, le Monitor a constaté une moyenne de 10 victimes par jour ; en 2018,  ce taux a pratiquement doublé, avec presque 20 victimes par jour. De plus, de nombreuses victimes n’ont pas été enregistrées en raison de la difficulté de recueillir des informations dans certaines régions.

La grande majorité des personnes tuées par des mines antipersonnel sont des civils : 71% des victimes étaient des civiles en 2018, dont 54% étaient des enfants. Le rapport souligne également le problème croissant que pose l’utilisation improvisée de mines par des acteurs non-étatiques. En 2018, les mines improvisées ont tué ou blessé 3,789 personnes, 54% du nombre total des nouvelles victimes de mines enregistrées par le Monitor.

Les dernières années ont également vu de remarquables améliorations, avec près de 140 kilomètres carrés de terre déclarées dépolluées en 2018 et avec, pour les cinq dernières années (2014-2018), la totalité des terres dépolluées de la part des pays signataires est estimé à 800km², avec au moins 661,491 mines détruites.

Toutefois, la tendance alarmante des préjudices faits aux civils reste inacceptable et prouve l’importance de l’universalisation et de la mise en œuvre de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel.

 

Vers un Monde sans Mines en 2025

Les enjeux de la Conférence sont considérables. Les Etats parties présents travailleront pour l’adoption de divers documents, le principal étant le Plan d’Action pour les années 2020-2024.
Cette conférence permettra également le renouvellement des objectifs principaux de la Convention qui sont de détruire les mines anti-personnel stockées, dépolluer les zones minées et assurer l’assistance aux victimes.

HI est par conséquent mobilisée, avec une importante délégation, pour interpeler les Etats afin qu’ils appliquent le droit humanitaire international et pour faire pression sur les parties belligérantes afin qu’elles arrêtent l’utilisation de ces armes barbares. HI interpelle également les Etats afin qu’ils supportent la sensibilisation au danger des mines, le déminage et les programmes d’assistance aux victimes, absolument nécessaire pour les pays et territoires affectés.

Mais un Monde sans Mines ne veut pas dire un Monde sans Victime. Les personnes grièvement blessées, les survivants, les familles de personnes tuées ou blessées et les communautés affectées nécessiteront des projets inclusifs sur la santé, l’éducation, le développement rural, la réduction de la pauvreté sur le long terme, des projets permettant d’assurer la réalisation de leurs droits et de leur participation complète dans la société.
Par conséquent, l’assistance aux victimes nécessite d’être intégrée dans un agenda plus large incluant l’humanitaire et le développement.
Pendant cette semaine, HI accompagnera tous les acteurs présents dans le but de ne laisser aucune questions ni enjeux de cotés.

Les membres de HI à Oslo travailleront avec ICBL et la Campagne LandMineFree25 pour interpeler les Etats afin qu’ils fassent de leur mieux pour atteindre les objectifs de 2025, qu’ils protègent et prennent en compte les nécessités du droits des victimes, qu’ils promeuvent la parité hommes-femmes dans le traité et l'utilisation de nouvelles technologies telles que les drones ou l'impression 3D pour améliorer l'action contre les mines.

De plus, HI organise et co-organise quatre événements parallèle cette semaine:

•    Mardi, 17.30-19.00 – Technologies Innovatrices dans le secteur Humanitaire de l’Action des Mines : Présentation technique et discussion sur l’utilisation des drones dans le déminage et l’utilisation de l’imprimerie 3D pour la Réhabilitation.

•    Mercredi, 17.30 – 19.00 – Partage de leçons apprises : parité homme-femme par les Etats, avec le groupe de travail sur le genre de la Conférence d’Examen d’Oslo : HALO, MAG, NPA, HI, MAC, GICHD, ICBL, DCA

•    Mercredi, 17.30 – 19.00 – Réseau régional pour la promotion des droits des victimes. Avec le réseau d’Amérique Latine des associations de survivants et des personnes avec invalidités. ICBL-CMC /HI

•    Jeudi, 17.30 – 19.00 – Approche Compréhensive de l’Action contre les Mines (CAMA) et sensibilité aux conflits, HI/Tierra de paz Fundation Colombia.

 

 

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