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Les sous-munitions continuent de tuer des civils

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Plaidoyer | Réduction de la violence armée | PUBLIÉ LE 6 septembre 2019
Sous-munitions de type BLU 24 au Laos (image d'archive)

Sous-munitions de type BLU 24 au Laos (image d'archive) | @HI

Publié fin août, le rapport 2019 de l’Observatoire des sous-munitions révèle que de nouvelles attaques utilisant des armes à sous-munitions ont eu lieu en Syrie en 2018. L’Observatoire a enregistré au moins 674 attaques avec des sous-munitions dans le pays depuis mi-2012. Ces attaques engendrent une lourde contamination aux restes de sous-munitions, posant une menace mortelle et à long terme pour les populations locales. Dans le monde, au moins 149 personnes ont été victimes d’attaques ou de restes de sous-munitions dans 8 pays et un territoire. 

Selon l’Observatoire, au moins 38 attaques à l'arme à sous-munitions ont eu lieu en Syrie entre juillet 2018 et juin 2019. Depuis mi-2012, l'Observatoire a enregistré au moins 674 attaques d'armes à sous-munitions en Syrie – année où l’utilisation de sous-munitions y a été observée pour la première fois.

L'Observatoire a enregistré 149 nouvelles victimes d'armes à sous-munitions en 2018 - victimes soit d’attaques utilisant ces armes (65), soit de restes d’armes à sous-munitions (84). Il s’agit d’une diminution importante par rapport à 2016 (971 victimes recensées), principalement due à l’évolution du conflit syrien. Ce bilan reste très préoccupant : 99 % des victimes des armes à sous-munitions sont des civils.

En 2018, le Yémen a enregistré le plus grand nombre de victimes de restes de sous-munitions (31). 40 ans après le conflit, des victimes continuent d'être enregistrées au Laos (21). Ces chiffres mettent en évidence les conséquences dramatiques de l'utilisation des armes à sous-munitions, qui laissent une contamination lourde et à long terme, et représentent une menace mortelle pour la population.

« HI appelle les belligérants à stopper immédiatement toute utilisation de sous-munitions, déclare Anne Héry, directrice du plaidoyer chez HI. L’association appelle également les États à faire pression sur les pays qui utilisent des sous-munitions afin que ceux-ci cessent de telles pratiques. Toute nouvelle utilisation doit être condamnée. Ce n'est qu'en condamnant systématiquement leur emploi, en stigmatisant les responsables et en appelant tous les États à signer la Convention d’Oslo, que la communauté internationale sera en mesure de réduire et, à terme, d'éliminer les armes à sous-munitions. »

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